La démarche

En 2012, Fujio Ishimaru s’est entouré de jeunes danseurs avec le désir d’explorer le mouvement, dans une direction peut-être plus abstraite, moins narrative.
Depuis, le théâtre de l’ E.V.N.I. s’articule dans une démarche de recherche et de création collective. Le mélange des personnalités, des parcours et des disciplines des membres de la compagnie les amène à chercher un langage original, à la croisée de leurs univers personnels.
 

« Il faut développer un langage chorégraphique dans le secteur jeune public. C’est un langage contemporain. Aujourd’hui on ne raconte plus des histoires avec les méthodes classiques. Le théâtre, ce n’est plus seulement conter des histoires pour que les enfants comprennent. Le monde et la société ont énormément changé. L’éducation a changé, l’école a changé. Et il faut faire des spectacles différents pour ces enfants qui ont changé. Dans la danse, la « compréhension » est plus sensible. 
Est-ce qu’on peut comprendre la danse ? En fait, comprendre, c’est aussi voir.
J’essaie timidement de voir et donc peut-être de comprendre.»
Fujio

 

« Notre approche de l’écriture et de la création vient plus de la danse que du théâtre.
Nous partons d’abord du corps, avant de partir d’un univers technique ou d’un sujet. Le corps c’est aussi le souffle, le son et le rythme, éléments indissociables. Nous essayons plein de choses, puis ce que le mouvement veut dire vient après.Travailler avec des personnes qui ne sont pas des danseurs professionnels amène à des choses authentiques qui ne sont pas liées à des questions de technique ou de pratique.»
Colin

 

« J’ai la sensation que le socle commun des différentes techniques propres à chacun de nous, c’est le silence. Ce silence duquel peut émerger le verbe transformé, la poésie, le geste, autant de mouvements en urgence d’émergence.
J’aime penser le travail de l’artiste comme celui d’un artisan, et au cœur de son ouvrage : la transformation de la matière.
Passant d’un corps à l’autre, et parce que nos corps ont des histoires tellement différentes, le mouvement se transforme et provoque des sensations, des émotions, des idées, des images dont le sens n’est jamais figé, mais qui peut se révéler de façon différente chez chaque spectateur. »
Sophie